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PUPH

Election à la Présidence de l'Université de Paris

Dernière mise à jour : 12 juil. 2019

Conseil d’administration de l’Université de Paris du 21 juin 2019


Ordre du jour : Élection de la présidence, ouverture de la séance à 9 H 35.

L'administratrice provisoire salue la présence de Mme Lemardeley (maire adjointe de Mairie de Paris) et annonce la candidature reçue par cette phrase : « une seule candidature : le suspens est levé depuis longtemps ».


Procurations :

- M. Charbel à Mme Fournassier

- M. Van Der Gaas à Mme Schumberger

- M. Blondel à M. Prestat


L'administratrice provisoire rassure sur la question du minutage de la séance qui n’était qu’indicatif. (voir post antérieur) Puis sur invitation de l’administratrice, Mme Clérici se déplace pour présenter sa candidature.


Extraits de son discours qui reprend clairement sa lettre d’intention : de 9h39 à 9h48


« Il s'agit d'un 1er mandat : jeter les bases du fondement de l’université de Paris. Contexte de la création : changements dans ESR, contexte mondial et européen + autonomie des établissements, rendre visible les universités + Réformes structurelles.

Faire partie des 10 universités de recherche intensive.


Volontarisme de P5, P7 et l’IPGP : convictions fortes de faire partie des 10 premières universités en France.


IDEX : pour 4 ans, pendant cette période probatoire : atteindre un rang mondial. Chance d’avoir 4 secteurs de formation et de recherche : Santé, LSH, Sciences, Droit/Eco/Gestion. 1ère communauté universitaire fondée sur la valeur d’ouverture, de liberté académique et d’innovation, insertion professionnelle.


La recherche : raisons premières de l’UP. Être actuellement les 60èmes dans le monde. Être fort dans le domaine de la santé et certaines disciplines scientifiques (Math, Physique, Sciences de la Terre) avec la complémentarité des LSHS. Travailler avec les organismes de recherche de la santé. Aller vers l’excellence.


Le service public ESR : juste indiqué aucun développement


L’Interdisciplinarité : une approche au travers des financements. Création de 2 instituts interdisciplinaires sur la base des projets interdisciplinaire de l'Idex ancienne version : la personne en médecine et politiques de la Terre (commentaire : comment c'est fait ce choix? par qui?...). Création d’incubateurs (celui du médicament). Valorisation vers le monde socio-économique.


Excellence du monde de la recherche, visibilité et prestige. Efforts de l’internationalisation à tous les niveaux. Projet de faire une Université européenne avec King’s Collège, Louvain, Humbolt, Oslo, Aarhus et Lisbonne.


Modèle original de gouvernance : avec 3 facs fortes et autonomes ayant un rôle central dans la formation et la recherche et des Conseils centraux. La création de l’Université de Paris est une opportunité unique.

Ce renouvellement entraîne des questionnements de la part des personnels :

- Respect des instances de dialogue social,

- Avec sécurisation formation, écoute et dialogue,

- Recherche du dialogue avec les représentants des personnels.


L’université de Paris assumera ses responsabilités sociétales en matière d’égalité Hommes/Femmes, lutte contre les toutes discriminations liées aux situations d’handicap, promouvoir le développement durable.


Conclusion :

Certes, il peut y avoir des divergences de points de vue mais il s’agit de défendre ces principes. La tâche est ardue. Honneur de prendre et d’assumer ces responsabilités. Remerciements.


DÉBATS : 9h48 à 10h53

Maximilien Cazayous (PUPH) lit la déclaration de la liste.

L’administratrice demande si il y a des questions, réactions sur cette déclaration. Christine Clérici répond que la campagne a suffisamment permis de percevoir les différences entre les deux listes.


Question MG (PUPH)

Dans la lettre d’intention et le discours de candidature, il a été essentiellement question des formations de santé. Quelles sont vos ambitions pour les sciences sociales et les autres sciences ?

Réponse de Mme Clérici

Conteste le fait de n’avoir parlé que de la santé, elle a aussi parlé d’interdisciplinarité. Actuellement présidente d’une université pluridisciplinaire.

Il est indispensable que les étudiants acquièrent une formation en LSH même en parcours de santé, la dimension LSSH serait nécessaire pour la réflexion, et ces approches en sciences sociales doivent être absolument être adossées à la recherche.

L’ouverture vers le monde nécessite les visions portées par les sciences sociales.

Ailleurs dans le monde, il y a un refus de financement des sciences sociales, mais ce n’est pas du tout le point de vue de Mme Clérici. Son engagement envers les sciences sociales serait profond et ne peut pas être remis en question.


Question MG (PUPH)

Dans votre discours et votre lettre d’intention, vous avez parlé de l’internationalisation en termes de visibilité et d’attractivité, qu’en est-il pour l’accueil de tous les étudiants, qu’ils soient sur le territoire de France ou ailleurs, seront- ils accueillis sans aucune discrimination et en toute égalité : ces deux valeurs qui sont les principes de l’université française ?


Réponse de Mme Clérici

L’internationalisation est un vrai sujet pour nos étudiants. Efforts pour la mobilité sortante des étudiants avec notamment un semestre à faire à l’étranger malgré les freins financiers mais possible grâce à l’argent de l’IDEX. Atout pour l’attractivité des formations et pour la vie professionnelle.

Dans la mesure du possible, il faut accueillir les étudiants étrangers mais 2% des demandes Campus France. Mais des capacités limitées en licence déjà pour les étudiants franciliens. Pour les étudiants en master et en doctorat, cela dépend de leurs capacités d’intégration. Mais il n’y a aucun frein à l’université de Paris pour les étudiants internationaux


Question de M. Martin HIRSCH (membre de droit APHP)

Le paysage hospitalier francilien change, comment s’organiser pour éviter la concurrence hospitalière ? Il faut promouvoir l’interdisciplinarité en termes de formation, de recherche et de rayonnement. Les conventions avec l’APHP seront elles renouvelées ?


Réponse de Mme Clérici

Effectivement les centres hospitalo-universitaires changent à Paris ; vrai challenge avec l’importance de la Santé ; il faut articuler les deux systèmes qui ne se rapprocheront pas tout de suite ; Bien entendu il faut refaire les conventions. Il faut adopter des approches interdisciplinaires, qui existent déjà à Paris Descartes et moins à Paris Diderot. L’IDEX finance déjà le projet « La personne en santé », et il existe une UMR originale à Paris Descartes Droit et Santé. Continuer à construire cette interdisciplinarité et être plus innovant pour la recherche. Cette collaboration permettra de mettre en place la réforme des études de santé plus facilement.


Question de Mme Bailbé (SNPTES)

Ce projet de transformation doit permettre à chacun de faire avancer l’université de Paris selon la place de chacun. Il y aura une seule université avec 3 facultés : quels messages adressés pour les personnels des deux universités qui ont des cultures différentes ? Ainsi, la présidence de Paris Descartes a été moins dialoguante avec ses personnels.


Réponse de Mme Clérici

Il faut une vision commune et un modèle innovant. L’autonomie des facultés doit s’inscrire dans une vision commune de l’université de Paris avec des Enseignants Chercheurs dans le Sénat, les doyens. Et pour les personnels : il faut voir la même vision.

Inquiétude des personnels de Paris Descartes de voir la Présidence de l’Université de Paris occupée par la présidente en charge de Paris Diderot mais il n’y aura pas de différence.


Question de Mme Leduc (FAGE)

Qu’en est-il des enjeux climatiques et de la mise en place du plan vert de la CPU ?


Réponse de Mme Clérici

UP ne part pas de rien. Ce sont des enjeux majeurs, il faut allier les sciences sociales et les sciences biologiques. Sciences Po Paris travaille déjà sur ces problématiques.

L’immobilier de UP n’est pas favorable pour le plan vert avec certes des bâtiments rénovés mais il y a des bâtiments vétustes, il y a des mesures à prendre et des rénovations immobilières à faire.


Question de Mme Fournassier (Liste Charbel)

Y aura t il des licences avec des cours d’anglais, pour plus de métissage ?


Réponse de Mme Clérici

Il s’agit d’une question d’internationalisation, c’est plus simple pour les enseignants chercheurs qui sont en lien avec leurs collègues étrangers. L’internationalisation va avec l’interdisciplinarité.

Il faut choisir avec soin les universités asiatiques avec lesquelles on peut travailler. C’est adopter des choix stratégiques. UP a un bureau à Singapour. Difficile de commencer des modules en anglais en licence 1. Les cours en anglais sont attractifs pour les étudiants nationaux.

Il existe déjà à USPC, le service PERLE financé par l’IDEX, qui est un succès auprès des étudiants français et étrangers. Ce sera une ligne de financement de l’IDEX.


Question MC (PUPH)

Quelle participation des élus de l’UP à la gouvernance de l’IDEX ?


Réponse de Mme Clérici

L’Idex sera transféré de USPC à l’Université de Paris le 1 janvier 2019. Listage des membres du comité actuel de pilotage. Il n’y a pas d’opposition à la participation des élus de UP mais il n’y a pas encore de réflexion sur ce sujet. Mais il ne faut pas croire que l’UP avait pour seule ambition d’avoir l’argent de l’IDEX. Après la période probatoire, une partie importante de l’Idex ira au financement de très grands projets à plusieurs millions.


Question de Gilles Bloch (membre de droit INSERM) et tutoiement de rigueur

Se félicite de la collaboration avec Paris Diderot. Propose ses bureaux à Washington, et demande la poursuite des partenariats en biomédical notamment en termes de financement.


Réponse de Mme Clérici

Recherche de financements plus modestes intéressent la recherche en Sciences sociales. Il faut un calendrier avec des chantiers prioritaires et miser sur les futurs instituts interdisciplinaires.


Question de M. Peret (IPGP, membre de droit)

IPGP est un membre enthousiaste de l’UP d’ailleurs vote à l’unanimité et sera un membre tout à fait actif. IPGP avait son confort mais s’est lancé dans l’aventure. Qu’en sera- t-il de l’autonomie des jeunes diplômes ? Y aura t-il une aide à la création de start-up , à l’essaimage ?


Réponse de Mme Clérici

Cette question concerne les étudiants mais également les chercheurs. Il faut développer les capacités à valoriser le travail fait en master et en doctorat. Existe déjà des incubateurs notamment celui de Paris Santé, plus spécifique et en lien avec la région. Il faut s’intégrer sur le territoire francilien. Aide à l’entreprenariat étudiant avec le projet Pépites. Nécessité des transferts de technologie pour jeunes diplômés mais également chercheurs. Objectivement il n’y a pas de suivi des étudiants qui ont des start-up. Question cruciale pour Clérici : favoriser la création d’entreprises par les enseignants chercheurs ? Même aux USA, il n’y aurait que 10 à 15 créations d’entreprises par an.

La loi PACTE aidera peut-être ; Mais pour l’instant, l’enseignant chercheur doit rembourser son salaire s’il monte une entreprise. Il faudrait une simplification de la loi PACTE. Et il faudrait encore des réformes du statut des Enseignants Chercheurs pour plus de fluidité.


Question M. Marthan, personnalité extérieure (PUPH Bordeaux) et tutoiement de rigueur

Projets pour la formation doctorale ?


Réponse de Mme Clérici

Rester en central pour les formations doctorales, besoin d’une homogénéisation des pratiques pour les doctorants. Limiter la durée de la thèse à 3/4 ans notamment pour les LSH qui ont des contrats doctoraux. On va foncer sur le prochain appel à projet de graduate school ce qui aura un impact sur la dimension centrale des ED.


FIN DES DÉBATS à 10 H 53 car plus de questions.


Procédure de vote :

Vote à l’urne, sans isoloir, inscription d’un nom sur une feuille blanche. Le vote concerne l’ensemble des membres en exercice soit 28 personnes. Il faut la majorité absolue donc 15 suffrages.


Nombre de présents et représentés : 27

Résultats : 20 votes pour Mme Clérici et 7 blancs

Mme l’Administratrice provisoire déclare Mme Clérici élue et cède la parole et la place à la nouvelle présidente.

Mme Clérici : très émue, « travail de 3 ans très long, un aboutissement et un début. Création d’une université formidable, se faire une place dans le paysage. Une université à construire entièrement, Cela donne de l’espoir… ».

Mme Clérici remercie l’administratrice provisoire, qui elle-même remercie les services juridiques pour l’organisation de ces élections très difficiles, mais qui n’ont donné lieu à aucun recours.


Puis photo collective dans le jardin japonais.

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