Chères et chers collègues,
Conformément à nos engagements de campagne, nous souhaitons vous informer régulièrement sur la fusion en cours dans nos établissements.
Depuis plus de huit mois, les préfigurateurs des services centraux et communs travaillent à l’élaboration d’organigrammes de ces services dans l'université fusionnée.
Dans plusieurs services, aucune concertation
avec les agents n'a eu lieu, ou les propositions issues de réunions de travail n'ont pas été prises en considération. Encore une fois, on réunit les collègues juste pour dire « on vous a consultés » et « vous avez été associés ». La co-construction se résume à un affichage de com’.
Parallèlement, les agents des services concernés sont soumis à de nombreuses pressions et ont dû se "pré-positionner" avant le 18 octobre sur des organigrammes non validés par les instances et sans connaître leur fiche de poste. De surcroît, la constitution des services ne s’est pas fondée sur les compétences des agents de Paris 5 et Paris 7 mais sur des jeux de pouvoir. Qui dans tel ou tel service va s’imposer ? Paris 5 ou Paris 7 ?
Pour un tel projet de restructuration, le CHSCT est censé rendre un avis sur la base de visites de services et d’entretiens. Dans le cas présent, le CHSCT a été consulté sur tous les organigrammes en un marathon de 4 jours de réunions concentrées sur le mois d'octobre. Impossible dans ces conditions de s'entretenir avec le personnel. En novembre, c'est au pas de charge que les Comités techniques (CT) sont consultés. Les élus voient défiler les organigrammes sans aucun moyen d’action. À l'issue de ce "dialogue social", on aura droit à un vote de pure forme.
Une telle méthode risque de créer des services dysfonctionnels. Les collègues qui le peuvent quittent nos établissements en emportant compétences et savoir-faire. Ils seront probablement remplacés par des emplois précaires qui ne seront pas en capacité de s’opposer aux directives même les plus absurdes.
Aucune vision politique globale n'a été donnée et aucun véritable bilan pointant les forces et faiblesses des organisations précédentes n'a été communiqué. Ni les UFR ni les conseils facultaires ne sont consultés sur leurs propres organigrammes de faculté. Dans ces conditions, il ne faut pas s'étonner que ces organigrammes ressemblent à un exercice académique "hors-sol" sans démarche ambitieuse.
Sur quelles bases veut-on construire l’université de Paris ? Pas sur celles là, caricature de l'université managériale qu'on veut nous imposer ! Il est temps d'organiser une vraie concertation et de redonner la main aux élus.
Cordialement,
Les élus de la liste PUPH Pari(s) d’une Université Plus Humaine
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