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Recherche

 

La recherche de la faculté S&H est menée dans 40 structures de recherche comprenant des enseignant·e·s-chercheur·e·s issu·e·s d’au moins 25 sections du CNU. Cette variété disciplinaire et thématique, résultant de l’histoire des deux établissements fusionnés, est une richesse de notre communauté. La moitié de ces structures sont des unités propres, sans autre ressource que les financements récurrents de l’université. Cette situation distingue notre faculté des deux autres, dans lesquelles toutes les unités de recherche ont accès aux moyens du CNRS ou de l’INSERM. Il y a là une inégalité de base, aggravée par celle, héritée aussi du passé, dans l’accès aux locaux et aux moyens administratifs. C’est pour corriger ce trait fondamentalement inéquitable et pour peser sur les choix d’une organisation conçue pour la big science que nous avons participé au suivi des appels à projet de l’IdEx.

 

Dans la même perspective, nous nous sommes opposé·e·s à toute formule de répartition des financements récurrents fondée sur la notion d’excellence (ex: sur le nombre de projets internationaux financés) et nous avons exigé pour tous les membres de tous les laboratoires de la faculté les moyens nécessaires à leurs recherches. Il s’agit d’une entreprise de longue haleine : l’université attribue actuellement aux unités de la faculté S&H, dont c’est souvent la seule ressource, 17% des crédits affectés au titre de la LPR (l’IdEx ne fait pas mieux). Fondés sur les seuls financements facultaires dans un premier temps, les appels à projets « Publications et animations scientifiques » et BRIO (Budget restreint, impact optimal) ont été conçus pour soutenir le plus grand nombre possible de projets des membres de la faculté, de manière à compenser la baisse des crédits récurrents.

Ces actions, qualifiées de « saupoudrage » par des collègues qui imaginent que les actions IdEx font ruisseler les moyens de recherche vers les unités, ont permis de soutenir les recherches des unités, sans pour autant rendre possible localement une amélioration de leur hébergement ou de leur soutien administratif. Le travail qu’elles ont exigé des membres de la Commission Recherche a permis en outre une interconnaissance que la dispersion géographique et thématique ne facilitait pas.

 

Notre méfiance à l’égard de l’IdEx et des institutions issues de la LPR nous a-t-elle conduit·e·s à ne pas en saisir les opportunités ? Notre refus des « chaires de professeur junior » a été partagé par la faculté des sciences, qui s’y est opposée par un vote unanime, et par le Sénat lors de sa dernière réunion. Pour l’IdEx et les projets PIA, l’action de la faculté S&H a été essentielle pour la réussite de l’université aux appels récents (ExcellencES).

Pour autant, nous avons été régulièrement tenu·e·s à l’écart des discussions, puis des décisions, au profit en particulier de coûteux cabinets de conseils. Dès que la chose a été possible, les directions des deux autres facultés et de l’IPGP ont fait en sorte que la faculté S&H soit écartée des instances de pilotage au profit de Sciences Po (ce qui a abouti par exemple au naufrage du projet d’IHU Maladies Infectieuses, où des collègues de la faculté s’étaient investi·e·s). Plus encore que le mauvais vouloir (nous ne sommes pas complotistes), c’est la confusion administrative qui règne au niveau de l’IdEx, puis du STRATEX, qui a été la cause de retards multiples dans la mise en œuvre de projets où notre faculté était partie prenante.

 

Une valorisation sociale de la recherche sous-estimée

La valorisation marchande de la recherche a fait l'objet jusqu'ici d'un traitement par les instances centrales de l'université qui ont préféré contourner l'équipe décanale et mobiliser les équipes administratives facultaires pour une communication directe avec les laboratoires. Il n'y a pas eu de réunions périodiques de direction trans-facultaires, ni de commission ad hoc au sénat académique.

 

Cette mise à l'écart de la faculté Société et Humanités au niveau politique s'explique par la position critique de celle-ci vis-à-vis de la marchandisation de la recherche, mais aussi par une différence de culture : la valorisation en sciences humaines et sociales passe beaucoup par le rayonnement scientifique et la valorisation sociale de la recherche. Cela est jugé négligeable en central par rapport aux enjeux financiers liés aux développements scientifiques technologiques. Pourtant cela nécessite aussi du sur-mesure dans l’accompagnement des projets ouverts sur la société. L'équipe décanale s'est emparée du sujet en renforçant son équipe de montage de projets, en mettant sur pied son projet ATRIUM de la recherche et par le biais d'initiatives telles que les journées inter-laboratoires (INTERLAB) qui font mieux connaître la recherche en faculté et ses liens avec la société civile.

 

Des plateformes et plateaux techniques d'appui à la recherche dynamiques

Les plateformes sont gérées en central par le Comité plateforme sous l'égide du VP recherche. La faculté y est représentée activement par un·e vice-doyen·ne. Le déséquilibre entre les facultés est flagrant au niveau de l'attribution des fonds disponibles via des AAP gros et petits équipements en raison du nombre de plateformes bien supérieur en sciences et en santé, mais aussi en raison des besoins généralement moins importants en sciences humaines et sociales en valeur absolue. Il existe des financements, et si les unités de recherche candidatent, la faculté Sociétés et Humanités soutient les demandes de ses unités. Le taux de réussite aux AAP est bon, mais les demandes peu nombreuses.

La procédure pour déclarer un plateau technique ou une plateforme a été clarifiée en central, la validation désormais se fait au fil de l'eau, et la visibilité sur le site web de l'université est systématisée, avec un renvoi sur les pages facultaires.

 

Reste la question épineuse du modèle économique à expliciter et de la tarification des services proposés.

Là aussi, des différences de culture existent avec nos collègues de sciences dures et de santé : un service n'est jamais gratuit, même si l'utilisateur ne paye rien. L'autonomie financière des plateformes et plateaux techniques doit être comprise avec les choix des unités de recherche qui les hébergent. La gratuité de nos services, ou le manque de personnel dédié, ne doivent pas conduire à un refus de validation de nos nouvelles plateformes, bloquant ainsi la possibilité de demander des financements.

 

ATRIUM

Depuis 2022, l’équipe décanale a œuvré à la création de l’ATRIUM Humanités et Sciences sociales (HSS), dans le cadre du projet ExcellencES FIRE-UP d’Université Paris Cité, financé par le PIA4 sur 10 ans (2022-2032). L’ATRIUM HSS soutient et relaie les initiatives d’appui à la recherche et le dialogue interdisciplinaire au sein de la faculté S&H et avec les autres facultés et l’IPGP. Les projets pluridisciplinaires impulsés par les doctorant·e·s et postdoctorant·e·s seront spécialement soutenus. De plus, l’AAP BRIO, avec une procédure simplifiée de dépôt des dossiers, a été lancé pour la seconde fois.

 

À l’interface entre l’université, la société civile et le monde socio-économique, l’ATRIUM HSS deviendra l’entité incontournable de diffusion « hors-les-murs » des expertises de la faculté S&H. Il s’agira aussi de renforcer les partenariats avec la ville de Paris et les collectivités territoriales, notamment pour l’aide aux doctorant·e·s (stages, bourses CIFRE). L’un des projets phares d’ATRIUM HSS est la création de Presses universitaires pour Paris Cité, cruciale pour une université qui, dans le domaine des Humanités et des Sciences sociales, devient le seul équivalent sur Paris au campus Condorcet. À ce titre, il a été obtenu que la présidence du conseil scientifique de la nouvelle plateforme éditoriale OPUS (science ouverte) soit attribuée à la faculté S&H.

 

Un premier appel à manifestation d’intérêt de projets éditoriaux vient d’être lancé par OPUS. Pour impulser et coordonner ce projet de Presses, une responsable éditoriale en sciences humaines et sociales a d’ailleurs été recrutée et un comité éditorial est en cours de constitution, représentatif des diverses disciplines et composantes de la faculté. Enfin, l’instauration de prix de thèse d’aide à publication sera organisée dans les prochains mois. De plus, en lien avec le pôle recherche de la faculté S&H, l’ATRIUM HSS établira une cartographie des besoins spécifiques des unités afin de structurer une stratégie commune pour le rayonnement et la valorisation de la recherche en S&H.

Par ailleurs, afin de développer l’animation scientifique et culturelle à destination d’un public de non spécialistes, un·e ingénieur·e dédié·e à la médiation scientifique sera recruté·e à l’automne. Finalement, le volet immobilier des fonds de l’ATRIUM HSS permettra l’aménagement d’espaces dans les composantes de la faculté afin de faciliter les rencontres des doctorant·e·s/postdocs pour des journées inter-laboratoires S&H (INTERLAB) et/ou inter-facultaires, ainsi que les événements scientifiques et les expositions ouverts au grand public.

 

Nos engagements :

 

  • Poursuivre notre démarche de décisions équitables, collectives et transparentes dans toutes les instances concernées, à commencer la Commission recherche de la faculté, au service de nos collègues enseignant·e·s et chercheur·e·s, des doctorant·e·s, des unités de recherche et des UFR.

  • Être présent·e·s au niveau central pour peser sur les décisions trans-facultaires concernant la recherche, mais aussi concernant la valorisation et le rayonnement scientifiques.

  • Demander un droit de regard sur l'utilisation des fonds IdEx pour la recherche et sur la répartition du budget recherche entre les facultés.

  • Obtenir plus de contrats doctoraux, plus de financements pour nos plateformes et plateaux techniques et plus de considérations pour nos sciences humaines et sociales.

  • Poursuivre la répartition transparente des dotations des unités de recherche en veillant à l'actualisation des données RH concernées.

  • Consulter les directeurs et directrices d’unités de recherche, véritables forces de proposition, pour la stratégie de recherche de la faculté S&H et les coopérations scientifiques.

  • Permettre à l'ATRIUM HSS de mettre en œuvre la stratégie facultaire en matière d’accompagnement de la recherche et de médiation scientifique.

  • Renforcer encore l'accompagnement des collègues dans l'élaboration et la mise en œuvre de leurs projets de recherche (réponses à AAP, gestions des projets retenus, valorisation des résultats...).

  • Veiller à l’éthique de la recherche en renforçant les conseils en matière de déontologie et d’intégrité scientifique.

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