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Notre faculté : état des lieux

 

La position de la faculté dans cette mandature a été doublement délicate et nécessaire. La faculté s’interposait entre les UFR et la présidence et il nous revenait d’être à la fois l’exécutif de l’une des trois facultés et la principale opposition dans l’université. La voix discordante de la faculté S&H a permis de mettre en avant nos spécificités et le sérieux du travail accompli par son équipe a contribué à fédérer notre communauté. De plus, la construction de notre faculté se déroule dans un contexte permanent de compétition inégale avec les deux autres et avec l’administration centrale, de flou entretenu sur le rôle de l’échelon facultaire, et de ses attributions et libertés.

 

Autrement dit, pour construire, il faut trouver le moyen de répartir en trois les moyens initiaux et inévitablement les trois facultés se retrouvent en situation de compétition. Or, les instances centrales n’ont donné ni références, ni règles claires susceptibles d’arbitrer de façon juste et de s’adapter aux spécificités de chaque faculté. Dès lors que notre faculté S&H comprend le plus grand nombre de composantes et nécessairement les plus grandes diversités, le risque d’erreur est important et tout l’enjeu est donc de faire en sorte que notre établissement se dote enfin de données fiables et complètes sur les facultés afin de garantir la qualité de ses arbitrages.

 

Faire le pari d’une faculté S&H plus humaine a impliqué la résolution d’un défi majeur, transversal à toutes les lignes directrices de notre projet, celui de devoir exercer ses missions alors que la construction de l’architecture fonctionnelle facultaire est loin d’être achevée, et cela dans un contexte global de perpétuelle compétition avec les 2 autres facultés.

 

La faculté était concrètement constituée à ses débuts d’une équipe administrative réduite à la directrice générale et 4 directrices de pôles (dont il faut saluer l’engagement et la compétence exceptionnels) ce qui permettait à peine le suivi et la tenue des instances. L’équipe administrative s’est progressivement étoffée, mais à regret avec un nombre important de contrats précaires. Les regrets ne visent absolument pas les personnes recrutées, qui ont entretenu l’atmosphère chaleureuse de travail à la faculté, mais parce qu’à terme, ces collègues quitteront la faculté avec leur connaissance des dossiers, après des années d’autoformation faute de possibilités de titularisation. 

 

Pour autant, conformément à nos engagements, l’administration facultaire s’est progressivement mise au service des composantes. Elle a en effet non seulement joué le rôle de coordination qui lui est dévolu par les statuts et par l’usage, mais elle a aussi soutenu directement l'activité de certaines UFR pour pallier absences et postes vacants.

 

L’expérience de ce premier mandat a permis de favoriser une interconnaissance des cultures fort différentes de nos anciens établissements. Cependant, l’aggravation constante des conditions de travail et la réduction à venir des moyens doit amener à trouver les solutions les plus efficaces pour conduire dans les meilleures conditions possibles nos missions.

 

Nos engagements :

 

  • Établir les conditions minimales de moyens et d’encadrement en deçà desquels une UFR ne peut fonctionner, afin d’anticiper des décisions de rééquilibrage ou de réorganisation nécessaires.

  • Clarifier les attributions des conseils, simplifier la mise au vote des décisions, expliciter les cheminements administratifs doivent être des priorités avant la prochaine phase de déconcentration qui va étouffer l’administration sous des responsabilités opérationnelles.

  • Penser l’organisation administrative de manière fonctionnelle en regard du service rendu et pas seulement en termes d’emboîtement hiérarchique dans un organigramme.

  • Analyser les conséquences possibles des choix de déconcentration comme priorité absolue plutôt que de tenir compte de questions de préséance ou de servir des enjeux de pouvoir.

  • Mettre en œuvre de manière plus humaine et prudente ces réorganisations pour contrer le sur-investissement conjugué aux effets délétères de la fusion sur les services centraux et facultaires. Une reprogrammation de la déconcentration est indispensable pour ne pas mettre en péril la qualité du service rendu (notamment pour le suivi des carrières et de la paie) et surtout avec une garantie du respect des pré-requis (en termes de postes notamment) mis en avant par l’équipe administrative et décanale depuis le début de ce projet d’organisation administrative.

  • Traiter équitablement et collégialement la question de l’affectation des locaux. La faculté est hébergée de manière précaire dans un bâtiment qui ne permet pas le regroupement des personnels attendus dans les prochaines phases de déconcentration des services centraux.

 

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