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Budget

Créer les conditions de décisions justes

L’université subit un sous-financement chronique lié notamment au « glissement vieillesse-technicité » (GVT) que les nouvelles sources de financement ne peuvent ni ne viennent compenser. Si rien n’est fait, l'accroissement de la masse salariale de 3,7 M€ chaque année conjugué à l’inflation conduiront immanquablement à des suppressions de postes pour combler le déficit prévisible en raison de la démographie (jusqu’en 2027 hors réforme des retraites). Lors de la présentation des mesures d’économie mises en œuvre cette année (réduction des budgets récurrents et des dotations en heures complémentaires) la présidence a mis en avant le maintien de l’emploi statutaire. Ce choix n’est que temporaire et pourtant déjà inéquitable puisque les économies pèsent plus sur les composantes ayant le taux d’encadrement le plus faible. Il faut donc créer les conditions de décisions justes en se dotant de moyens de calcul des coûts, en discutant dans les instances d’une variété de scénarios d’économies et surtout en établissant des règles transparentes. Nos lignes directrices :

 

  • On ne peut être écartelé entre l’imposition par le rectorat de capacités d’accueil constantes et des moyens décroissants : il faut mettre en place de nouveaux dispositifs (certifications) ou réformes uniquement avec les moyens correspondants.

 

  • Si toutes les composantes ont été affectées lors de la construction du nouvel établissement, la « manne financière » de l'IdEx n'a quant à elle pas également bénéficié à tout·e·s. Soumettre ces financements à la politique de l’établissement au travers du sénat académique permettrait d’apprécier conjointement l’ensemble des dotations budgétaires.

 

  • Les dotations budgétaires entre facultés, et entre composantes, n’ont pas ou peu varié depuis la fusion sans prendre en compte les spécificités de chaque discipline. Remettre à plat les principes de calcul des dotations de manière collégiale et en évaluant l’impact de ces choix préalablement permettrait de réduire les inégalités importantes entre composantes et partant d’assurer des conditions de travail équitables.

 

  • Dans la perspective du prochain contrat, il faut évaluer précisément le coût des formations en y incluant les supports administratifs nécessaires à leur gestion, et arbitrer des rééquilibrages progressifs à l’échelle de l’établissement.

 

  • Organiser un meilleur suivi budgétaire au niveau des composantes et des facultés pour permettre de mieux dépenser/économiser.

 

  • Derrière l’injonction des « moyens constants » s’instaure progressivement un cloisonnement budgétaire entre facultés. Il faut débattre de ce choix qui n’a été soumis à aucune instance et qui sera acté par la poursuite de la déconcentration des services administratifs en vue de la construction administrative facultaire.

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