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Recherche

La coopération plutôt que la compétition

 

Nous proposons de valoriser le travail de recherche de chacun·e en nous détachant d’une conception standardisée de « l’excellence » marchandisable ou « rentable ». Autonomie, souveraineté, indépendance :  il faut abonder les moyens récurrents afin d’en finir avec la logique du tout appel à projets (fonds IdEx ou autres) pour redonner du temps et du sens à nos activités de recherche.

La souveraineté des (enseignants-)chercheurs et (enseignantes-)chercheuses passe par le respect et le soutien des réseaux construits par la communauté académique : il ne faut pas pousser à la construction de projets collectifs de façade. L’interdisciplinarité doit être promue comme un choix scientifique et pas comme un affichage ou une contrainte imposés par les appels à projets. Nos lignes directrices :

Valoriser le travail de recherche :

  • Faire que l’UFR (R comme recherche) demeure le lieu où se discutent les orientations stratégiques des communautés scientifiques qui la composent et ne voie pas son rôle réduit à la production d’avis sur les carrières ou les postes.

 

  • Défendre l’autonomie des EC/C en refusant l’octroi de primes d’intéressement individuel sur les contrats de recherche (d’autant plus quand il s’agit de financements privés). La stratégie scientifique de l’université ne doit pas être dictée par la perspective d’obtention de financements façonnant nos choix structurants quoi qu’il en coûte humainement.

 

  • Signer la déclaration de San Francisco, et bannir des évaluations scientifiques des critères tels que la capacité à trouver des financements et les indicateurs bibliométriques, qui ne sont pas scientifiques.

 

  • Faire respecter la possibilité qui est reconnue à chaque EC de choisir son unité de recherche de rattachement et donc de travailler au sein de l'UP Cité ou en dehors selon ses projets sans être pénalisé.

 

  • Veiller à ce qu'aucun·e d’entre nous ne se retrouve exclu·e de l'activité de recherche par une désaffiliation ou un décrochage progressif.

 

  • S’opposer au retour du « mandarinat » en supprimant les dispositifs qui le favorisent : « intéressement » et chaires environnées par exemple.

 

  • Soutenir les collaborations existantes indépendamment du périmètre de l’université Paris Cité ou de Circle U sans considérer les autres regroupements comme des « concurrents » (liens avec le Campus Condorcet en SHS, avec Sorbonne Université et Paris Saclay en sciences).

 

  • Favoriser les plateformes et plateaux technologiques d’appui à la recherche par des financements récurrents.

 

  • Coopérer avec les organismes de recherche sans entrer dans une concurrence stérilisante : les chercheurs et chercheuses des organismes qui travaillent dans les unités de recherche de l’université sont des membres à part entière de notre communauté. À cet effet, nous mettrons en place une rencontre biennale (selon les besoins de l'UMR) tripartite UPC/UMR/Organismes pour échanger sur chaque UMR.

Dégager les moyens appropriés :

  • Changer de paradigme dans le financement de la recherche. Il a été démontré que le tout appel à projet et sur des sujets trop ciblés est inefficace. Les personnels ne doivent pas avoir à quémander auprès de l’université les moyens de mener leurs travaux.

 

  • Réorienter une part des fonds IdEx vers le financement récurrent des unités de recherche afin de libérer du temps pour la recherche (pour permettre à celles-ci d’amorcer des recherches nouvelles sans perdre de temps à solliciter un soutien hypothétique). L’autre part financera des projets avec un processus léger de dépôt (sur le modèle des projets BRIO en S&H), ainsi que des crédits d’intervention permettant de résoudre des problèmes ponctuels (installation d'un·e nouvel·le agent·e, adaptation d'une plateforme technique, bouclage du budget d'une conférence). Nous veillerons à rattraper le retard des SHS pour l’attribution des contrats doctoraux.

  • Doter les unités de recherche en fonction de leurs effectifs. Les élu·e·s PUPH se sont opposé·e·s avec succès au projet du VP recherche, aujourd'hui candidat à la présidence, qui voulait moduler les crédits des unités selon leur « excellence » et leur alignement sur sa politique. Grâce à nous, la dotation d’une unité de recherche dépend uniquement de ses effectifs et de sa discipline. Élu·e·s, nous poursuivrons cette politique.

 

  • Donner des moyens pérennes aux facultés pour encadrer la recherche de façon optimale, en ne démultipliant pas les CDD des agents en appui à la recherche et en stabilisant les équipes.

 

  • Valoriser la recherche publique en jugulant les dérives de la valorisation marchande. Les partenariats entre les universitaires et le secteur privé sont fructueux s'ils sont correctement encadrés d’un point de vue éthique, dans le respect de la déontologie et de l’intégrité scientifique. L’ouverture sur la société passe aussi par des actes  « gratuits » visant au rayonnement scientifique dans le cadre de notre service public (publications en open access, expertise dans les médias ou les institutions, liens avec le monde associatif, vulgarisation). La valorisation sociale de la recherche doit être encouragée à la hauteur de l’innovation technologique. Nous mettrons fin à l'opacité des relations de notre établissement avec certaines entreprises afin de prévenir les scandales et nous redoublerons d'attention vis-à-vis des conflits d'intérêt.

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