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Organisation administrative

1+1 ne fera jamais 4 !

L’administration a subi de plein fouet les conséquences de la fusion : réorganisations brutales, mises en place de méthodes managériales d’un autre temps, dégradation des conditions de travail, départs des agents remplacés par des emplois précaires, turn-over incessant, perte de sens des métiers, réputation ternie de l’établissement.  Les personnels et les services sont à bout de souffle. Les premières étapes de déconcentration ont fini de déstabiliser les services centraux sans donner aux facultés les moyens pérennes d’assumer les responsabilités dévolues.

 

Comment peut-on imaginer maintenant à partir des 1+1 administrations des anciens établissements, construire 3 administrations facultaires aux responsabilités élargies tout en gardant des services centraux surdimensionnés ? 1+1 ne fera jamais 4. Nos lignes directrices :

 

  • Avant de la lancer, il est urgent de repenser la phase trois de déconcentration. Il faut passer d’une approche organisationnelle (organigramme, statuts, attributions) à une approche « fonctionnelle » en choisissant comme priorité la qualité du service rendu.

 

Si les activités administratives n’ont pas de spécificités selon les facultés, elles doivent être maintenues en service commun. Il vaut mieux un service un peu distant, mais plus fourni en personnels susceptibles de se remplacer mutuellement et d’absorber une forte charge d’activité, que 3 agent·e·s isolés par faculté ou UFR.

 

Il faut déterminer précisément les missions et périmètres d’action des agents en central et en faculté, s’assurer que les moyens pérennes y soient associés, et que la déconcentration fonctionnelle s’accompagne d’une déconcentration décisionnelle. Déconcentrer les fonctions tout en gardant un fonctionnement décisionnel pyramidal où tout converge au CA relève du non-sens. 

 

  • Tout acte administratif doit être réalisé au niveau le plus approprié. Un contre-exemple emblématique est le transfert à venir en facultés du suivi de la carrière et de la paie. Rien ne garantit que ce transfert améliorera la qualité du service rendu. Il existe de nombreux dysfonctionnements dans certains services, liés certainement à un manque d’effectifs, qui ont conduit jusqu’à des erreurs sur les paies (comme le montre l’exemple du non paiement de l’indemnité compensatrice de CSG pour une partie du personnel recrutée en 2019-2020), sans compter l’attente qu’ont connue de nombreux collègues afin que leur changement d’échelon soit pris en compte dans leur paie.

 

En lieu et place de déconcentrer ces fonctions, il importe avant tout de régler ces problèmes au niveau central, avec des effectifs suffisants afin de permettre un maintien de l’activité même en cas de congés ou de maladie d’une partie de l’équipe.

 

  • Pour l’heure, seule une des trois facultés, logée dans un ancien siège, a les moyens en termes de locaux d’organiser de manière cohérente ces déconcentrations. Conserver certains services communs, c’est réduire les besoins nouveaux en locaux, locaux que nous n’avons pas.

 

  • Le fonctionnement actuel conduit trop souvent à attribuer à d’autres niveaux les difficultés rencontrées à un niveau donné. L’organisation de l’administration ne peut pas être construite de manière pyramidale : les UFR doivent être impliquées dans les choix de construction facultaires et les facultés dans les choix d’organisation de l’administration centrale.

 

  • Les choix d’organisation administrative et son calendrier de mise en place étant un enjeu commun d’importance, ils doivent être soumis aux instances des différents niveaux de l’université (F3SCT, conseils d’UFR, facultaires et centraux) après avoir fait l’objet d’analyses approfondies et sur la base de propositions variées et non le fait de cabinets de conseils.

  • La Faculté S&H a proposé et formalisé des pré-requis aux redéploiements pour chaque vague de déconcentration. Nous veillerons à ce qu’aucune nouvelle mission ne soit déconcentrée sans les moyens correspondants, faute de quoi les conditions de travail et la qualité du service continueront à se dégrader.

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